Un jour j'ai demandé à une amie de commenter une photo que j'avais prise voici sa contribution je l'en remercie et lui laisse la parole :
fenêtre bleue vers un intérieur fermé, petite fenêtre,
petit clos, enclos comme un petit jardin secret
ouvert sur l'azur
me ramène à tes yeux et à ce que j'ignore de toi
moi, je t'écris de ma fenêtre ouverte vers toi
je te sais derrière les tiennes à ne rien attendre,
à ne rien voir,
à entendre le temps qui glisse dans ce sablier posé sur ta table
- parfois tu le poses devant toi,
à le retourner et tu sembles rêveuse
et je rêve avec toi
à vouloir savoir que tu ne m'ignores pas
quand nous sommes à nos fenêtres
à écouter le bruit de notre rue
à croire que tu te retournes comme je le fais
quand nous nous croisons dans la rue
- moi à juste me lever,
pain et croissants à la main,
toi revenant du marché déjà, fruits et légumes dans ton panier,
avec ce bouquet de violettes
qu'au marché aux fleurs on ne prépare que pour toi
de ma fenêtre quand je m'éveille,
je regarde le ciel qui parfois annonce la pluie
et je glisse vers chez toi
j'aimerais te dire "tu as vu ces nuages ?
pense à prendre un parapluie"..
mais jamais tes yeux ne se pose vers mes fenêtres
tu refermes les tiennes, tire les rideaux
et tu sors sous la pluie qui commence sa musique
ta silhouette s'estompe sous les gouttes, semble s'y fondre
ce temps gris t'ombre et ne laisse paraître,
à l'angle de notre rue, que ta canne blanche
Le texte est de Jeanne (http://babelibellus.free.fr/)
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